PARESSE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. Ca 1155
peresce «disposition habituelle à ne pas travailler» (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 10743);
ca 1160
parece (
Eneas, 2406 ds T.-L.);
2. ca 1170 «manque d'énergie pour faire quelque chose»
ne m'est perece de + inf. (
Chrétien de Troyes,
Erec et Enide, éd. M. Roques, 6266); 1663
paresse à (
Molière,
Critique de l'Ecole des femmes, 2);
3. 1678 «lenteur intellectuelle» (
La Rochefoucauld,
Maximes, 487 ds
Rob.);
4. 1856 méd. «fonctionnement anormalement lent»
paresse musculaire (
Hugo,
Contempl., t.1, p.189). Du lat.
pigritia «paresse; paresse de l'estomac», dér. de
piger «qui répugne à, paresseux, indolent» avec changement du suff.
-itia > ( a. prov.
pereza) en
-icia et passage de
per- en
par- prob. dû à l'action du
r.