PAREIL, -EILLE, adj., subst. et adv. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. a) mil. xiies. «qui est semblable à quelqu'un» ( le Jeu d'Adam, éd. W. Noomen, 265); 1399-1400 pareil de ( Jean Froissart, Chroniques, I, 521, éd. Luce, VI, 128); ca 1500 pareil que ( Philippe de Commynes, Mém., VIII, 13, éd. J. Calmette, III, 204); b) empl. en valeur adv. id. ( Id., ibid., 10, ibid., II, 63); 2. 1181-90 «de cette nature» ( Chrétien de Troyes, Perceval, éd. W. Roach, 6532); ca 1590 en pareil cas ( Montaigne, Essais, III, 5, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, 893); 3. 1580 «se dit de quelque chose qui reste le même à travers l'évolution temporelle» ( Id., ibid., 12, ibid., 579); 4. 1599 à nulle autre pareil «sans égal» ( Malherbe, Consolation à Monsieur Du Perier, 73); 5. 1666 «si grand, si extraordinaire» ( Molière, Mélicerte, II, 6, p.429); 1838 à pareille heure ( Hugo, Ruy Blas, V, 2, p.448). B. Subst. 1. mil. xiies. «personne semblable à une autre» ( Le Jeu d'Adam, éd. cit., 11); fin xiie-2 emoitié xiiies. «personne de même sorte, compagnon» ([ Estoire de] Floire et Blancheflor, éd. M. M. Pelan, 941 [mais v. la note éd. citée vers 602]); 2. 1188 n'avoir son paroil ( Aimon de Varennes, Florimont, 3705 ds T.-L.); 3. 1204 sans pareil «sans égal» ( Reclus de Molliens, Charité, 174, 6, ibid;); 4. ca 1559 subst. fém. rendre la pareille ( Amyot, Pélop., 12 ds Littré); 5. 1866 fam. du pareil au même ( Delvau, p.283). Du lat. pariculus (att. une fois sous la forme adj., dans les Remissoria de la Loi Salique, éd. Geffeken, 101 d'apr. FEW t.7, p.650b), élargissement du lat. class. par «égal».
|