PARDON, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. 1130-40 «action de pardonner une offense» (
Wace, La Vie de Sainte Marguerite, éd. E. A. Francis, 639); mil.
xvies.
je vous en demande pardon «formule de politesse par laquelle on s'excuse de déranger quelqu'un» (
Yver, Le Printemps, cinquième histoire ds
Conteurs français du XVIes., éd. La Pléiade, p.1240); 1802
sans pardon «impitoyable» (
Delille, Pitié, III ds
Littré);
2. 1160-74 «absolution religieuse» (
Wace, Roman de Rou, II, 868, éd. A.-J. Holden);
3. ca 1240 «fête où se gagnaient les indulgences» (
La Deuxième Collection anglo-normande des Miracles de la Sainte Vierge, 9, 127, éd. H. Kjellman: Une custume soleit aveir a Rome, Ceo poet saver chescun prodome, Ke vunt en les grans
parduns En quaralme as estaciuns); spéc. 1834 «fête patronale avec pèlerinage en Bretagne» (
Le Magasin pittoresque, p.247);
4. 1458 «se disait de l'angelus, à la récitation duquel des indulgences étaient attachées» (Arch. JJ 188, pièce 20 ds
Gdf.);
5. 1721 «fête juive de l'expiation» (
Trév.). Déverbal de
pardonner*.