PARCOURIR, verbe trans.
Étymol. et Hist.1. a) xiiies. [ms.] «(d'une personne) traverser, visiter dans toute son étendue ou dans divers sens» (
Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 4297, var. ms.), attest. isolée; à nouv. début
xvies.
percourrir (
Fossetier, Cron. marg., ms. Bruxelles 10512, VIII, I, II ds
Gdf. Compl., sans cont.); puis en 1573 au sens de «poursuivre à la course» (
Baif, Poemes, I, VI [II, 284] ds
Hug.); et en 1624
droit de parcourir «droit de faire paître ses bêtes sur des terres non closes» (
Coutumes de Gorze, titre XVI, II ds
Nouv. coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, II, 1095);
b) 1671-82 «(d'une chose) aller d'un bout à l'autre» ici au fig. (
Boileau, Le Lutrin, éd. Ch.-H. Boudhors, V, 96); au propre 1731-38 (
Rollin, Hist. anc., OEuvr. t.I, p.10 ds
Pougens ds
Littré);
c) fin
xviies. «accomplir un trajet déterminé» (
Malebr., Rech. vérité, I, 8 ds
Littré);
2. a) 1588 «lire rapidement et superficiellement» (
Montaigne, Essais, éd. Villey-Saulnier, III, IX, p.995);
b) 1669 «regarder successivement les différents éléments d'un ensemble pour en avoir une vue générale»
parcourir des yeux qqc. (
Racine, Britannicus, II, 3). Francisation d'apr.
courir* du lat. class.
percurrere «id.».