PARAPHRASE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. 1525 «développement explicatif d'un texte» (
Lefèvre d'Étaples,
Epistre exhortatoire des epistres, N.T., Paris ds
Littré: user de
paraphrase);
2. 1676 «développement, commentaire verbeux et diffus» (M
mede Sévigné,
Corresp., 29 avril, éd. R. Duchêne, t.2, p.278);
3. 1689 «traduction où le texte est amplifié» (
R. Simon,
Hist. crit. du texte du N.T., I, 326 ds
Fonds Barbier,
s.v. parasche: une parassa ou section de la
paraphrase caldaïque);
4. 1718 «interprétation défavorable» (
Ac.: une
paraphrase maligne);
5. 1873 mus. «fantaisie écrite sur un air d'opéra» (
Lar. 19e,
s.v. Liszt: la
paraphrase des
Patineurs, ballet du Prophète);
6. 1970 ling. (
J. Dubois et Fr.
Dubois-
Charlier ds
Langages, déc., n
o20, p.4 ds
Quem. DDL t.28). Empr. au lat.
paraphrasis et celui-ci au gr. π
α
ρ
α
́
φ
ρ
α
σ
ι
ς, dér. de π
α
ρ
α
φ
ρ
α
́
ζ «dire la même chose en d'autres termes; altérer le sens», comp. de π
α
ρ
α -(
cf. élém.
para-1) et φ
ρ
α
ζ «faire comprendre, expliquer, énoncer» (
cf. élém.
-phrase*). Au sens 6, déjà en angl. en 1964:
H. Hiz,
The Role of Paraphrase in grammar ds
Ducrot-
Tod., p.366.