PARADOXE, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. Ca 1480
paradoce <:negoce> «opinion qui va à l'encontre de l'opinion communément admise» (
Sottie des coppieurs et lardeurs, 322 ds
Rec. Trepperel, Les Sotties, p.173); 1495
paradoxe «
id.» (
Jean de Vignay, Miroir historial, f
o132c ds
Gdf. Compl.);
2. av. 1662 «être (chose ou fait) qui heurte le bon sens» (
Pascal, Pensées, 131 ds
OEuvres, éd. L. Lafuma, 1963, p.515b);
3. 1832 «contresens» (
Hugo, N.-D. Paris, p.65). Empr. au lat.
paradoxon «chose contraire à l'opinion», neutre substantivé de l'adj. gr. π
α
ρ
α
́
δ
ο
ξ
ο
ς «contraire à l'attente ou à l'opinion commune, extraordinaire» (de π
α
ρ
α
́ «à côté (de)» et de δ
ο
́
ξ
α «opinion»), lui-même empr. par le fr.
paradoxe adj. «paradoxal» (1549,
Du Bellay, Deffence et illustration de la langue françoyse, éd. H. Chamard, p.XII).