PARADE1, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. a) Av. 1455 «étalage que l'on fait d'une chose afin de se faire valoir» (
Georges Chastellain,
Dit de Vérité, strophe L ds
OEuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t.6, p.235);
b) 1558
licts de parade (
J. Du Bellay,
Divers jeux rustiques, XXXVI, 175 ds
OEuvres poét., éd. H. Chamard, t.5, p.157);
c) 1561 [éd.]
faire parade de (qqc.) (
Calvin,
Institution de la relig. chrestienne, I, 11, § 15, p.65);
2. a) α) 1571 «exhibition des forces militaires en face de l'ennemi» (
Belleforest,
Du maniement et conduite de l'art et foi militaires, p.55 ds
Fonds Barbier);
β) fin du
xvies. «évolution des cavaliers dans un carrousel, une revue» (
Brantôme,
Grands capitaines étrangers, éd. L. Lalanne, t.1, p.44);
b) 1665 «défilé militaire» (
Art. du 25 juillet ds
Réglement fait par le Roy pour lever plusieurs difficultez meuës entre les officiers de ses troupes..., depuis le Réglement du douzième Octobre 1661, p.18, art.XXIII:
faire la parade);
3. a) 1680 «scène burlesque jouée à la porte d'un théâtre forain afin d'engager le public à y entrer» (
Rich.);
b) 1731 «pièce de théâtre» (
Le Tailleur, parade ds
Proschwitz Beaumarchais, p.150). Dér. de
parer*; suff.
-ade1*; empr. à l'esp.
parada «
id.» (v.
Al.), dér. de
parar «arrêter un cheval court», du lat.
parare, v.
parer3.