PANSER1, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1376
penser un cheval «s'occuper d'un cheval, le nourrir» (
Modus et Ratio, 193, 67 ds T.-L.); 1453
panser (des chevaux) «donner les soins de toilette nécessaires à un cheval, l'étriller, le brosser» (
Pierre de Provence et la belle Maguelonne, éd. A. Biedermann, 8, 1.7); 1680
pancer des oiseaux «les nettoyer, les nourrir» (
Rich.);
2. 1314
penser de la plaie «soigner une plaie» (
Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 1329);
ca 1465 fig. «réparer une faute» (
Chastellain, Chroniques, éd. K. de Lettenhove, V, 290, 3); 1472
penser (un blessé) «soigner ses blessures» (
Jehan de Roye, Chronique scandaleuse, éd. B. Mondrot, I, 277); 1845-46
panser à sec (
Besch.);
3. déb.
xives. fig. «adoucir, calmer» (
Ovide Moralisé, éd. C. de Boer, XV, 5536). Spécialisation de
penser*, par l'intermédiaire des expr. comme
penser de «prendre soin de, se préoccuper de» (
ca 1165,
Benoît de Ste-Maure,
Troie, 1656 ds T.-L.),
penser qqn «prendre soin de» (1310-40,
J. de Condé, Lays dou chevalier, 504, t.1, p.16, éd. Scheler ds
Gdf.); jusqu'au
xviiies. on trouve la graph.
penser pour
panser, mais à partir du
xviies., on tend à employer la double graph. pour distinguer les sens.