PANSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1155 «ventre» d'un homme (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 13089);
ca 1212
emplir la pance (
Raoul de Houdenc, Eles, 217 ds T.-L.);
ca 1223 (
Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. F. Koenig, 1 Mir 11, 1606-1608: Ja n'ont il dieu fors que leur
pances; C'est grans damages, c'est grans dielz Quant de leur
pances font leurs diex);
Rich. 1680 note ,,pour dire
le ventre d'une personne, est burlesque``;
b) 1188 d'un animal (
Aimon de Varennes, Florimont, éd. A. Hilka, 2162); 1680
une panse de beuf (
Rich.);
2. p. anal.
a) 1379 «partie renflée d'un vase» (
Inventaire du mobilier de Charles V, éd. J. Labarte, 1879, § 350, p.66); 1751 «partie renflée d'un fût de balustre»
la panse ou renflement (
Encyclop. t.2, p.50a,
s.v. balustre);
b) av. 1648
ne faire jamais une pance d'A «(en parlant d'un auteur) ne rien composer, ne rien rédiger» (
Voiture, Lettre 183 ds
OEuvres, éd. Paris, Clousier, 1734, p.359); 1680 «corps de la lettre A» (
Rich.). Du lat.
pantex, -icis, le plus souvent empl. au plur. «intestins, ventre, abdomen», mot pop. concurrent de
venter, v.
ventre (
Ern.-
Meillet).