PANACHE, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. Ca 1524
pennache «bouquet de plumes» (
Epistre adressee à feu Monsrde Bayard, poés. attribuée à
J. Lemaire de Belges ds
OEuvres, éd. J. Stecher, t.4, p.364); 1527
pannache (
Hist.du chevalier Bayart, par le Loyal Serviteur ds
M. Petitot,
Coll. des Mém. relatifs à l'hist.de France, 1
resérie, t.15, p.206); 1546
panache (
Rabelais,
Tiers Livre, éd. M. A. Screech, chap.18, p.136: un
panache de plumes Indicques chassant les mouches d'autour); spéc. 1551 «bouquet de plumes ornant un casque» (
Ronsard,
Tombeau de Marguerite de Valois, 218 ds
OEuvres, éd. P.Laumonier, t.3, p.65);
2. 1617 p.ext.
pennache «touffe formée par les plumes de la queue d'un oiseau» (
D'Aubigné,
Aventures du baron de Faeneste, I, 13 ds
OEuvres, éd. H. Weber, p.696);
3. spéc.
a) 1735
panache cuis. nom donné aux oreilles de cochon (
Cuisinier mod., t.3, p.57 ds
Quem. DDL t.1);
b) 1762 «partie supérieure d'une lampe d'église» (
Ac.);
4. 1854 au fig. (
Sainte-
Beuve,
Caus. lundi, t.13, p.49: Qu'il y ait dans tout ceci et dans la manière dont Villars le raconte, un peu d'appareil, de mise en scène et d'air de gloire, qui en doute? Villars a le panache comme naturel). Empr. à l'ital.
pennachio «bouquet de plumes sur un casque» (dep.le
xives.,
Ciriffo Calvaneo ds
Tomm.-
Bell.), du lat. chrét.
pinnaculum «pinacle, faîte», dér. de
pinna «plume, créneau» (
cf. pinacle). L'initiale
pa- est due à l'infl. des nombreux mots commençant par
pan- (v.
FEW t.8, p.537a et 538a).