PALINODIE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. 1512 «poème dans lequel l'auteur rétracte ce qu'il avait dit dans un poème antérieur» (
J. Lemaire de Belges, Les Illustrations de Gaule, livre II, 24 ds
OEuvres, éd. J. Stecher, t.2, p.233);
2. 1555
chanter la palinodie (
É. Jodelle, OEuvres complètes, éd. E. Balmas, t.1, p.94);
3. 1758 «rétractation, désaveu plus ou moins honteux de ce qu'on avait dit ou fait précédemment» (
Voltaire, Le Pauvre diable ds
Littré);
4. 1840 plur. «changement d'opinion» (
Balzac, OEuvres div., t.3, p.218: les
palinodies du
Journal des Débats). Empr. au b. lat.
palinodia «refrain, rétractation», gr. π
α
λ
ι
ν
ω
δ
ι
́
α «chant différent, sur un autre ton; rétractation», comp. de π
α
́
λ
ι
ν «en sens inverse; à l'opposé, au contraire» et de ω
̓
δ
η
́ «chant».
Cf., pour 2, le b. lat.
palinodiam canere, de même sens que le français.