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PALADIN, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. 1512 adj. «de chevalier» (G. Cretin, Sur le trespas du saige et vertueux Chevallier [...] Guillaume de Byssipat ds OEuvres poétiques, éd. K. Chesney, XXXII, 446, p.88: grace palladine), seulement au xvies. (v. Hug.); 2. 1552 subst. «chevalier» [héros de roman ou d'épopée] (Ronsard, Amours, éd. P.Laumonier, t.4, p.115, 10: Et pourquoy, Cieulx, l'arrest de vos destins Ne m'a fait naistre un de ces Paladins Qui seulz portoyent en crope les pucelles?); 1578 (G. Le Fèvre de La Boderie, La Galliade, p.123: L'Arioste en après y chanta la vaillance, Les fureurs, les amours des Palladins de France). Empr. à l'ital. paladino, att. comme adj. au sens 1 dep. le xiiies. (d'apr. DEI et Hope, p.213), comme subst. au sens de «pair de France» [à propos des douze pairs de Charlemagne] av. 1348 (G. Villani ds Tomm.-Bell.; déjà «personnage valeureux» en 1317-21, Dante, Paradis, ibid.; mais la source de Ronsard, supra 1552, est prob. l'Orlando furioso de l'Arioste (1532), oeuvre dans laquelle les pairs de Charlemagne, entre autres Roland [Orlando], sont appelés Paladin; cf. éd. P.Papini, Florence, 1922, p. 21 et passim; v. Ronsard, loc. cit., note 2), lui-même empr. au fr. palatin1* (par l'intermédiaire de la Geste Francor, texte franco-ital. du xiiies., où palatin a le sens de «paladin»: v. B. Migliorini ds Fr. mod. t.9, p.48 et FEW t.7, pp.488b-489a).