PAILLER1, subst. masc.
Étymol. et Hist.I. Pailler 1. ca 1202 «endroit de la cour de ferme où l'on entrepose la paille» (
Renart, éd. E. Martin, XVI, 141); 1501
sur vos pailliers fig. «sur vos terres, chez vous» (A.
de La Vigne, Complaintes du Roy de la Bazoche ds
Rec. de poésies des XVeet XVIes., éd. A. de Montaiglon, t.13, p.395),
cf. ca 1510 (
Gringore, Chasse du serf des serfs, I, 165 ds
Hug.: Aussi rogue que ung chien sur son
pailler);
2. ca 1223 «couche, lit de paille» (
Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. F. Koenig, 1
Mir 37, 774).
II. Paillé 1. av. 1515 «grenier à paille» (
Lettres de Louis XII, t.4, p.240, Bruxelles, 1712 ds
Gdf. Compl.);
2.xviies.
sur son paillé proprement «dans sa cour de ferme» de là «chez soi» (
Menagiana, vol. 2, 60, 3
eéd. ds
Quem. DDL t.7);
3.1842 «hangar servant à couvrir un tas de paille» (
Ac. Compl.);
4.id. «litière pour les chevaux» (
ibid.). I issu du lat.
palearium «grenier à paille» (Columelle) −ou du b. lat.
paleare «tas de paille». II dér. de
paille*; suff.
-é*.