PAILLARD, -ARDE, adj.
Étymol. et Hist. [1073 lat. médiév.
Paliardus anthropon. (
Cartul. de Marmoutier d'apr.
M. Bambeck ds
Mél. Wartburg (W. von) 1968, t.2, p.230); 1160
Paillardus id. (
Cartul. de l'abbaye de Noyers,
ibid.)]
A. 1. Ca 1223 subst. masc.
povres cokins paillars «vaurien, fripon» (
Gautier de Coinci,
Miracles, éd. V. F. Koenig, 1
Mir 32, 192); fin
xiiies. «vagabond» (
Jakemes,
Chastelain de Couci, éd. J. E. Matzke et M. Delbouille, 3964);
2. ca 1380 adj. en parlant d'une personne (
Jean des Prés,
Geste de Liège, 2436 Scheler,
Gloss. philol. ds
Gdf.); 1459 (Arch. JJ 190, fol. 13,
ibid.); 1532
paillarde vie (
Rabelais,
Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, XX, 124).
B. 1. 1266 subst. fém. «femme débauchée» (
Vers de la mort, 55, 8 ds T.-L.); 1530 subst. masc. (
Palsgr., p.659a);
2. début
xves. adj. fém. «(d'une personne) dévergondée, débauchée» (
Quinze joies de mariage, éd. J. Rychner, 7, 242); 1643
paillard désir (
Saint-
Amant,
La Rome ridicule, 223 ds
OEuvres, éd. J. Lagny, t.3, p.18);
Rich. 1680 note: ,,
paillarder, paillard, paillarde et
paillardise ne se disent que dans le burlesque et dans le satirique le plus bas``. Dér. de
paille* (le
paillard étant proprement le gueux couchant sur la paille); suff.
-ard*.