PACHA, subst. masc.
Étymol et Hist. 1. 1396-97 
bassat «chef supérieur de l'armée, gouverneur de province (dans l'Empire ottoman)» (
Compte de Pierre de Zande, Ch. des Comptes de Lille, Arch. du Nord ds 
Gdf. Compl.); 1399 baysat (ds 
Du Cange, s.v. bassa); 1457 
bacha (
Bertrandon de La Broquière, Voyage d'Outre-Mer, p.188 cité par R. 
Arveiller ds 
Fr.mod. t.17, p.139); 1536 
pachia (Lettre de Ch. de Hémard ds E.
Charrière, Négociations de la France dans le Levant, t.1, p.309 ds 
Mél. Dauzat, p.29); 1626 
pacha (P.
Bordier, Voyage à Constantinople ds 
Fr.mod., loc. cit.); 
2. 1532 titre d'honneur, postposé au nom propre (ds E.
Charrière, op. cit., t.1, p.237 ds 
Barb. Misc. 5, 1928-32, § 19: uns vieil bassa nommé Perim 
Bassa); 
3. 1817 
pacha «personnage puissant, autoritaire, qui aime se faire servir» (
Stendhal, Rome, Naples et Flor., t.1, 184: cardinal Lante, légat de Bologne, c'est-à-dire 
pacha tout puissant); 
4.1832 
comme un pacha «en prenant ses aises» (
Balzac, OEuvres div., t.2, p.497); 1846 
vie de pacha (
Dumas père, 
Monte-Cristo, t.1, p.400); 1855 «personnage qui aime ses aises» (
Goncourt, Journal, p.217); 
5.1865 arg. mar. milit. «commandant d'un navire de guerre» (s. réf. ds 
Esn.); 1888 (
Cignerol, loc. cit.).  Empr. au turc
 paşa «pacha (ancien titre des généraux et des gouverneurs)», et celui-ci prob. au persan 
pād(i)shāh, v. 
padischah (
cf. Klein Etymol., s.v. pasha; 
Vasmer t.2, p.328). Les deux premières attest. se rapportent à la bataille de Nikopol en 1396 qui vit la victoire des Turcs sur les Hongrois et les Français.