PÉRIR, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1. Verbe intrans.
a) ca 1050
perir « mourir de mort violente ou prématurée » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 299); 1
remoit. du
xiies. « mourir de mort spirituelle » (
Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, p. 265, 12);
b) 1
remoitié du
xiies. « être anéanti (en parlant d'une chose quelconque) » (
ibid., p. 251, 4); spéc. 1188 « être détruit (en parlant d'un bateau) » (
Florimont, 436 ds T.-L.); 1530 « être anéanti, ruiné, perdu (en parlant d'un État, des affaires publiques, etc.) » (
Palsgr., p. 656);
2. verbe trans. 1121-34 « faire périr » (
Les plus anc. lap. fr. ds
Romania t. 38, p. 509, 817); mil. du
xiies. (
Jeu Adam, 374 ds T.-L.);
3. verbe réfl.
a) ca 1165 « se donner la mort » (
Troie, 29585,
ibid.);
b) fin du 2
etiers du
xives. « être détruit, anéanti (en parlant de la chrétienté) » (
Joinville,
St Louis, éd. N. L. Corbett, § 61, var. ms. A); fin
xives. (en parlant de la justice, de la foi, etc.) (
E. Deschamps,
Œuvres, VI, 179, 4 ds T.-L.);
4. part. passé
a) ca 1170
péri « perdu, damné » (
M. de France,
Lais, Guigemar, 67 ds éd. J. Rychner, p. 7);
b) spéc. fin du
xives. « qui a fait naufrage (en parlant d'un bateau) » (
E. Deschamps,
op. cit., V, 218, 4 ds T.-L.). Du lat.
perīre « s'en aller tout à fait, disparaître, être détruit, anéanti, perdre la vie » qui servait de passif à
perdere (
perdre*).