PÉNITENCIER1, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. xiiies. [ms.] «prêtre ayant l'autorisation de confesser» (
Decretales, ms. Boulogne s. Mer 123, fol. 1a ds
Gdf. Compl.);
ca 1284 (
Jean de Meun,
Trad. 1eépître de P. Abélard, éd. Ch. Charrier, 1192: Estiene, qui lors estoit
penitencier le roy [
tunc dapifer; Etienne de Garlande]);
2. 1530 «prêtre qui dans l'église cathédrale était chargé par le pape ou l'évêque d'absoudre les cas réservés» (
Palsgr., p.253
s.v. Penytauncer); 1690
grand pénitencier (
Fur.);
3. 1690
grand pénitencier [du pape, à Rome] (
Fur.).
B. 1
remoitié
xves. [ms.] «pénitent» (
Froissart,
Chron., I, § 331, éd. S. Luce, t.4, pp.100 et 332, var. ms. B5 Brit. Mus. Arundel 67, fol. 360 [leçon du ms. de base B1, fin
xives.:
peneant). Dér. de
pénitence*; suff.
-ier*, d'apr. le lat médiév;
paenitentiarius subst.: sens A 3,
Pontifical de la Curie, xiiies.; sens A 2, 1248; également relevé aux sens A1 et B (sans réf.), v.
Blaise Latin. Med. Aev. Cf. les formes adaptées du type
peneäncier aux sens de «pénitent» (1181-98
Trad. Ps. Eructavit, 153 ds T.-L.) et de «confesseur» (début
xives. [ms.]
Dit du Lendit, 14 ds
Barbazan et
Méon,
Fabliaux et contes, II, 302, et
id. Dit des trois chanoines ds
A. Jubinal,
Nouv. rec. de fabliaux, I, 270).