PÉNÉTRER, verbe
Étymol. et Hist. 1. 1314 «entrer dans» (
Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 1851); 1953 milit. part. prés. subst.
pénétrante (
Lar. 20eSuppl.:
Pénétrante. Voie de communication);
2. ca 1485 fig. «s'introduire dans l'esprit de quelqu'un (en parlant d'une émotion)» (
Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 26651: ung grant dueil [...] qui me
penestre);
id. «toucher, émouvoir» (
ibid., 31168);
3. id. «parvenir à connaître, comprendre» (
ibid., 31062); 1666
esprit pénétrant (
A. de Graindorge,
Lettre d'apr. A.
Tolmer ds
Fr. mod. t.14, p.290). Empr. au lat.
penetrare «faire entrer, porter à l'intérieur», «entrer dans, pénétrer» au propre et au fig., dér. de
penitus «qui se trouve au fond, intérieur», dér. de
penus, -oris «provisions de bouche», «garde-manger», à l'orig. «partie intérieure de la maison (où ces provisions étaient cachées)» v.
Ern.-Meillet.