PÈLERINAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. a) Ca 1135 «voyage entrepris dans un but religieux, vers un lieu saint» (
Couronnement de Louis, éd. Y. A. Lepage, 265, 386);
b) ca 1210 «croisade» (
Herbert de Dammartin,
Fouque de Candie, 14108 ds T.-L.);
c) 1240-80 en parlant de la vie du chrétien considérée comme une marche vers la Jérusalem céleste; ici, le périple est accompli au cours d'un songe (
Baudouin de Condé,
Voie de paradis, 56 ds
OEuvres, éd. A. Scheler, t.1, p.207);
2. a) ca 1170 «voyage» (
Rois, IV, VIII, 1, éd. E. R. Curtius, p.188: Va t'en, tu e ta maigniée, en
pelerinage la u te plarrad [
vade... et peregrinare ubicumque repereris]);
ca 1210 (
Herbert de Dammartin,
op. cit., 3707, ds T.-L.);
b) déb.
xiiies. en parlant de la vie humaine (
Chardry,
Petit plet, éd. J. Koch, 362);
3. 1718 «lieu où l'on se rend par dévotion» (
Ac.);
4. 1836 voyage fait en un lieu pour rendre hommage, se recueillir»
faire un pèlerinage à Ferney (
Stendhal,
Vie de H. Brulard, III, Paris, éd. H. Debraye, t.1, 1913, p.34);
5. 1884 «cohorte de pèlerins» (
Péladan,
Vice supr., p.219: tout le
pèlerinage prosterné). Dér. de
pèlerin*; suff.
-age*.