PÂTIR, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1. 1546 «endurer, supporter quelque chose» (
Rabelais,
Tiers Livre, I, éd. M. A. Screech, p.27);
2. 1564 (
Thierry: Souffrir douleur, le monde en
patist); spéc. 1668
pâtir de «éprouver une gêne du fait de» (
La Fontaine,
Fables, Des deux taureaux et une grenouille, 20, éd. H. Régnier, I, 140);
3. 1578 «souffrir par manque de» (
patir de vivres (
Négoc. de la France dans le Levant, III, 764 ds
Gdf. Compl.);
4. 1697 terme de Mystiques «être dans une contemplation paisible et passive» (
Bossuet,
États d'orais., VII, 2 ds
Littré);
id. empl. subst.
le pâtir (
Id.,
ibid.). Francisation du lat.
pati «supporter, endurer».