OUVRIER, -IÈRE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. 1
remoitié
xiies. «agent, auteur»
ovrer (
Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, XCIII, 16: liquels esterat pur mei envers les
ovrers de felunie? [adversum operarios iniquitatis]);
xiies. [ms.]
ovriers (
ibid., var. ms. B.N. lat. 8846);
2. a) ca 1155 «celui qui loue ses services moyennant salaire»
bons uvriers (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 6916); en partic. 1903
ouvrier d'État (
Nouv. Lar. ill.); 1931
ouvrier spécialisé (
Joffre, Mém., t.2, p.25: le rappel des
ouvriers spécialisés des usines métallurgiques);
b) ca 1155 «celui qui fait avec habileté un travail» ici au fém.
la meillor ovriere (
Wace, op. cit., 1565 ds T.-L.);
3. xves. «personne qui ne possède qu'une certaine habileté pratique, sans véritable talent»
en la fin l'on cognoist l'ouvrier (
Perceforest, t.VI, f
o33 ds
Littré);
4. 1751 subst. fém. [
abeilles]
ouvrières (
Encyclop. t.1,
s.v. abeille).
B. Adj.
1. début
xiies.
jurn uvrer «jour ouvrable» (
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 790); 1412-13
jour ouvrier (
Chr. de Pisan, Le Livre de la paix, éd. Ch. C. Cannon, 3
epart., XV, p.137);
2. 1694 «qui travaille»
l'idée ouvrière (
Boss[
uet],
Élév. sur myst., III, 8 ds
Littré); 1808 «relatif aux ouvriers»
la classe ouvrière (
Cabanis, Rapp. phys. et mor., t.2, p.82). Du lat. class.
operarius «homme de peine, ouvrier», dér. de
opera, v.
oeuvre.