OUTRAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. a) α) Ca 1100
ultrage «parole contraire à l'honneur d'un chevalier» (
Roland, éd. J. Bédier, 1106);
β) ca 1140
faire outrage «offenser» (
Pèlerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 686);
ca 1165
outrage «offense, injure» ([
Chrétien de Troyes],
Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2322);
b) 1620 littér. «dommage, tort causé aux choses» (
Malherbe, Poésies, éd. J. Lavaud, t.1, p.130, 8: Je sçay que les ans lui mettront Comme à toy les rides au front, Et feront à sa tresse blonde Mesme
outrage qu'à tes cheveux);
2. 1535 [éd.] «acte gravement contraire à une règle, à un principe» (
Olivetan, Bible, Ez. chap.22, f
o41 r
o, F: Les sacrificateurs ont faict
oultrage a ma loy);
3. dr.
a) 1810
outrage commis envers les dépositaires de l'autorité ou de la force publique (
Code pénal, art.222-223, t.2, p.158);
b) 1810
outrage à la pudeur (
ibid., art.330, t.2, pp.223-224). Dér. de
outre2*; suff.
-age*.