OUAILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1160-74
oaille «brebis» (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 1658);
xives. [ms.]
ouaille (
Clef d'Amour, ms. BN fr. 4531, fol. 82
d, éd. A. Doutrepont, 2681);
2. ca 1240
owayles plur. «fidèles» (
Miracles Ste Vierge, 2 coll. angl.-norm., 9, 139 ds T.-L.); 1541 [éd.]
ouailles «
id.» (
Marot,
Sermon tresutile et salutaire du bon pasteur, f
oA 2 v
o). Altération, par substitution de suff., de l'a. fr.
oeille «brebis» (1
remoitié du
xiies.,
Psautier d'Oxford, 64, 14 ds T.-L.), du b. lat.
ovicula, proprement «petite brebis» et ext. «brebis», dimin. de
ovis «brebis» (maintenu dans le roum.
oaie «brebis»), v. pour l'hist. du lat.
ovis, l'étymol. de
mouton. Au sens fig. (déjà, sous la forme
üeiles (plur.) en 1176,
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, 489 ds T.-L.), d'apr. la parabole évangélique du bon et du mauvais pasteur [
Jean X].