OTAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 «personne livrée ou reçue comme garantie de l'exécution d'une promesse, d'un traité» (
Roland, éd. J. Bédier, 40);
b) 1793 «personne que l'on arrête et détient comme gage pour obtenir ce que l'on exige» (
La Martelière, Robert, III, 9, p.39);
2. ca 1160 «logement, demeure» (
Eneas, 3310 ds T.-L.). Dér. de
hôte*; suff.
-age*. Les otages étant généralement logés chez celui auprès de qui ils étaient envoyés, le mot a été pris comme désignation de la personne, après avoir signifié «logement, demeure»; le changement de sens a pu se produire notamment dans les expr. comme
prendre, laisser, etc.
en ostage (
ca 1100
, Roland, 3950). Voir A.
Tobler ds
Z. rom. Philol. t.3, 1879, pp.568-571.