OSTENSOIR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1771 subst. fém.
ostensoire (
Trév. qui cite
Helyot); 1798 subst. masc.
ostensoir et
ostensoire (
Ac.). Dér. sav. de
ostensum, v.
ostensible; suff.
-oir, -oire*.
Cf. le lat. mod.
ostensorium «
id.» dès le
xvies. d'apr.
Blaise Latin. Med. Aev. Le fr. connaît au
xvies.
ostensoire «style de cadran solaire» (1551,
O. Finé, Sphère du monde proprement dite cosmographique, 18 r
o−1567,
Bullant, Horlog., p.47 ds
Gdf. Compl.) et au
xviiies. l'adj.
ostensoire «qui s'affiche, qui se montre» (1756,
Mirabeau, Ami des hommes, t.2, p.346): dépenses
ostensoires; v. aussi
Brunot t.6, p.75 et note 6.
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Histoire :
Attesté depuis 1673 (Thiers, Saint‑Sacrement, chapitre 4, page 24 : Enfin l'Eucharistie n'estoit point autrement reservée dans les Eglises qu'en des Ciboires, non pas à claire‑voye, comme nos Ostensoirs transparents & nos Soleil vitrez : mais d'une matiere solide & obscure tout ensemble, à travers de laquelle par conséquent on ne pouvait voir ce mystere). Le mot ostensoir sera vivement critiqué en 1680 par Richelet, qui considère que seul le terme soleil doit être employé (cf. Richelet 1680 s.v. soleil). -
Origine :
Transfert linguistique : emprunt au latin ecclésiastique ostensorium subst. masc. « support dans lequel on expose l'hostie consacrée à l'adoration des fidèles (dans le culte catholique) » (attesté depuis le 16e siècle, Blaise, Lexicon). Cf. Von Wartburg in FEW 7, 436a, ostendere 2 c δ.
Rédaction TLF 1986 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2007 : Gilles Petrequin.. - Relecture mise à jour 2007 : Thomas Städtler ; Takeshi Matsumura ; Éva Buchi.