OSIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 «saule de petite taille, aux rameaux flexibles» (
Hermann de Valenciennes, Li romanz de Dieu et de sa mère, éd. I. Spiele, 178, 186);
2. 1380 «rameau d'osier, employé pour la confection de liens et d'ouvrages de vannerie» (
Comptes de l'hostel de Charles VI ds
Havard);
3. 1935 «argent» (d'apr.
Esn.). Dér. régr. de l'a. fr.
osiere, fém. (fin du
xies.,
Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.1, 757;
ca 1215,
Aymeri de Narbonne, 1752 ds T.-L.), att. une 1
refois au
viiies. sous la forme lat.
auseria «bosquet, groupe d'arbres» (
Vita S. Memorii ds
Monumenta Germaniae historica, Scriptores rerum Merovingicarum, t.3, p.103, 104), collectif qui remonte à *
alisaria, dér. de l'a. b. frq. *
alisa «aune». Le passage de «aune» «saule» peut être dû au fait que les deux types d'arbres croissent au bord de l'eau (
FEW t.15, 1, p.25; M.
Pfister ds
R. Ling. rom. t.37, 1973, p.141). Au sens 3, d'orig. incertaine,
Esn., suivi par
Cellard-
Rey, rapproche
osier de
os* «argent» et de
jonc* «or (métal)», ce dernier servant également en vann.