ORIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1542 fém. «bouée servant à marquer la position de l'ancre» (
Garcie, Grant routier, fol. 7 ds
R. Ling. rom. t.26, p.176);
2. 1690 masc. «cordage reliant une ancre à la bouée qui permet d'en repérer l'emplacement» (
Fur.);
3. 1951
mine à orin (
Le Masson, loc. cit.). Mot d'orig. obsc. L'hypothèse d'une étymol. néerl. (proposée par
D. Behrens,
cf. aussi
FEW t.16, p.605a-b) semble devoir être rejetée tant pour des raisons d'ordre chronol. que sém.: le hapax néerl.
ooring n'étant att., comme terme de mar., qu'en 1861-62, tandis que les lang. rom. connaissent le mot dep. lontemps (1340,
orri en cat.; 1416,
ourinque en port.; 1518,
orinque en esp.) et le sens d'«anneau inférieur de l'ancre» du néerl.
ooring paraissant bien distinct de celui de «cordage; amarre» att. par les dial. ibériques.
Cf. G. Colon ds
R. Ling. rom. t.26, 1962, pp.170-183;
M. Höfler ds
Z. rom. Philol. t.82, 1966, pp.460-463 et
Cor.-
Pasc., s.v. orinque.