ORIFLAMME, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 «petit étendard» (
Aiol, 10697 ds T.-L.);
2. 1867 «bannière d'apparat» (
Goncourt, Man. Salomon, p.131). Altération, d'apr.
flamme*, de l'a. fr.
orie flambe «petit étendard» (
ca 1100,
Roland, éd. J. Bédier, 3093;
ca 1150,
oriflanble, Charroi de Nîmes, éd. D. McMillan, 865), d'orig. obsc. On y a vu un comp. de l'a. adj.
orie «doré», v.
oripeau et
flambe (du lat.
flammula «petite flamme», v. étymol. de
flambe2) «bannière», d'apr. le lat. médiév.
aurea flamma, auriflamma «bannière du monastère de Saint-Denis» et p. ext. «bannière (en général)» (
xiies. ds
Du Cange et
Blaise Latin. Med. Aev., s.v. auriflamma), cette bannière ressemblant à une flamme (v.
Romania t.68, 1944-45, p.450, note 1), mais cette hypothèse se heurte principalement à l'obstacle de la couleur, l'
oriflamme des rois de France étant rouge (v.
Rom. Philol. t.12 1958-59, note 40). H. et R.
Kahane (
Rom. Philol., loc. cit.) proposent un
laurea flammula «étendard lauré» aboutissant à
lorie flambe, puis
orie flambe par suite de la chute du
l initial due à un rapprochement avec
aur- «or». V. Br.
Migliorini ds
R. roum. de ling. t.20 1975, pp.543-545.