OREILLETTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1180
oreillete «petite oreille» (
Fierebras, éd. A. Kroeber et G. Servois, 4112);
2. a) 1492
orillecte p. méton. «pièce de coiffure féminine supportant des pendants d'oreille» (
Argenterie de la Reine, Arch. KK ds
Gdf.);
b) 1664
oreillette «patte qui pend d'une coiffure» (Chr.
Huygens,
OEuvres complètes, t.5, p.28 ds
Fonds Barbier: sa callotte est avec des
oreillettes);
c) 1680 «bandage sur une oreille blessée» (
Rich.);
3. 1654 anat. «cavité du coeur» (Th.
Gelée,
L'anat. fr. ds
Fr. mod. t.14, p.286);
4. bot.
a) 1790
oreillette des arbres «trémelle améthyste» (J. J.
Paulet,
Traité des champignons, t.1, p.557a:
Oreillettes des arbres... a. Rouges... b. Blanches [
cf. R. Ling. rom. t.44, p.231 et
Quem. DDL t.20]);
b) 1796
orillette «mâche» (
Feuille du Cultivateur, 22 nivôse an IV ds
Brunot t.9, p.1132 [mot des Ardennes]), v.
Roll. Flore t.6, p.229);
5. 1812 «partie latérale d'un dossier de fauteuil» (
Jouy,
Hermite, t.2, p.139: une bergère à
oreillettes). Dér. de
oreille*; suff.
-ette (
-et*). Au sens 3,
cf. déjà
oreille (1314,
Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 317: l'
oreille ou la cornille du cuer).