OPPOSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1176
oposer «objecter» (
Chrétien de Troyes, Cligés, éd. A. Micha, 4364);
2. a) ca 1224 «résister, se mettre en opposition» (
Compl. de Jerus., ap. Bartsch, Lang. et litt. fr., 376, 10 ds
Gdf. Compl.);
b) 1431 part. prés. subst. «qui s'oppose à» (
Enq., ap. Varin, Arch. admin. de Reims, 1, 48,
ibid.); 1751 «hostile au pouvoir établi» (
Voltaire, Louis XIV, 37 ds
Littré);
c) 1580 «placer de façon à faire obstacle» (
Montaigne, Essais, éd. P. Villey, L. II, XII, p.598);
d) 1671 «opposer une personne à une autre» (
Molière, Psyché, Prol.);
3. a) 1321 «placer (une chose) vis-à-vis d'une autre» (
Donat. Font.-les-Blanches ds
Gdf. Compl.);
b) 1681 part. passé subst. «chose ou personne d'une nature directement contraire» (
Menestrier, Abrégé méthod. des principes héraldiques, p.155);
c) 1873 «côté opposé, revers d'une monnaie» (
Journ. Off., 18 févr., p.1186, 3
ecol. ds
Littré Suppl. 1877).
B. Mil.
xiies. verbe pronom. «se rebeller, désobéir» (
Jeu d'Adam, éd. W. Noomen, 595); 1480
s'opposer à «refuser son accord à» (
Mystere V. Testament, éd. J. de Rothschild, II, 334);
2. 1845-46
à l'opposé «au contraire» (
Besch.); 1857
à l'opposé de «du côté opposé à» (
Fromentin, Été Sahara, p.99). Empr. au lat.
opponere «placer devant», «se dresser contre quelqu'un», «opposer comme obstacle, comme objection», francisé d'apr.
poser*.