ONOCROTALE, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1295
onocrotaille (
Guiart,
Bible, Soph. 2, 14, ms. Ste-Gen. ds
Gdf.); 1534
onocrotal (
Rabelais,
Gargantua, éd. R. Calder, VII, 93, p.60); 1542
onocrotale (
Id.,
Pantagruel, Prol., éd. V.L. Saulnier, p.7 [var.]). Empr. au lat.
onocrotalus «pélican» (en partic. dans la Bible:
Vulgate, Lév. 11, 18,
Soph. 2, 14, etc.), et celui-ci au gr. ο
ν
ο
κ
ρ
ο
́
τ
λ
ο
ς «pélican» littéralement «âne-crécelle» (ο
́
ν
ο
ς «âne», κ
ρ
ο
́
τ
α
λ
α plur. «castagnettes, claquettes, crécelle»), le pélican étant comparé à un âne, peut-être en raison d'une vague ressemblance entre les têtes de ces deux animaux; quant au deuxième élément, κ
ρ
ο
́
τ
α
λ
α, il tire son origine d'une racine onomat.
krott qui a servi à former des noms d'oiseaux et de cris d'oiseaux dans plusieurs lang. européennes 8
cf. Ch.-Th.
Gossen,
Du pélican au coq de bruyère. Notes d'ornithonymie ds
R. Ling. rom. t.38, 1974, pp.231-244, en partic. le §4.