ONDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1112 «mouvement sinueux de l'eau agitée»
unde (
Saint Brendan, éd. E. G. R. Waters, 178);
id. «l'eau» (
ibid., 948: Les plaies sunt mult parfundes, Dun senglantes sunt les
undes); 1549 «la mer» (
Ronsard, Odes, I, 17, éd. P. Laumonier, I, 151);
2. ca 1140 «se dit de ce qui rappelle le mouvement de l'eau, ici «soulèvement d'une matière en ébullition» (
Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 572);
3. 1
ertiers
xives.
a ondes «avec une apparence sinueuse rappelant celle de l'onde (en parlant de cheveux)» (
La Lande dorée que le vicomte d'Aunoy fist ds
Nouv. Recueil de Contes, éd. A. Jubinal, II, p.180); 1565 d'un tissu (
Exéc. testam. de J. de la Fargue, prêtre, A. Tournai ds
Gdf. Compl.).
II.Fig.
xives. «ce qui affecte la personne de manière intermittente»
par undes «par saccade (du pouls)» (
Bernard de Gordon, IV, 5 ds
Littré);
xviiies.
les ondes de la colère (
Bossuet, Sermons, Charité fratern., 1,
ibid.).
III. 1. 1765 phys. «lignes de surface concentriques dans un fluide qui a reçu une impulsion» (
Encyclop. t.11); 1821
ondes lumineuses (
Fresnel, Inst. Mém. scienc., t.V, p.342 ds
Littré); 1899
ondes hertziennes (
H. Poincaré, Théorie Maxwell, p.61);
id. longueur d'ondes (
Id., ibid., p.71); 1909
onde électromagnétique (
Id., Mécan. nouv., p.12);
2. 1948
ondes Martenot «instrument de musique électronique» (
P. Devaux, Hist. de l'électr., p.121). Du lat.
unda «eau agitée, vague, eau»; fig. «ondes de l'air; agitation d'une foule».