ONCTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. Mil.
xiies. «action d'oindre dans l'administration de certains sacrements»
oncion (
Jeu d'Adam, éd. W. Noomen, 831, p.69); spéc. 1458
mettre en unxion «recevoir l'extrême onction» (
Cartulaire Reg. 188 ds
Du Cange, s.v. unctio); 1670
la sainte onction des mourants (
Bossuet, Duchesse d'Orléans ds
Littré);
2. 1314 «action de frotter quelque partie du corps avec une substance» (
Henri de Mondeville, Chirurgie, 860, éd. Ch. Bos, I, 208);
3. 1671 fig. «action apaisante de la Grâce»
onction intérieure du Saint-Esprit (
Bossuet, Exp. de la doctr. de l'Église, 9 ds
Littré).
II. 1. 1330-32 «douceur» (
Guillaume de Digulleville, Pélerinage de vie humaine, 653 ds T.-L.); spéc. av. 1688 «douceur qui, dans un écrit, touche le coeur» (Port-Royal,
Lettre au Père Adam, p.17 ds
Rich., t.12);
2. 1717 «qualité d'une action qui se fait avec aisance» (
Retz, Mémoires, éd. Ad. Régnier, III, 63). Empr. au lat.
unctio «action d'oindre».