OIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1175 zool. (
Benoît de Ste-
Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 28945);
b)1669
jeu de l'oie (
Molière, Avare, II, 1);
c) 1907
pas de l'oie (
Lar. d'apr.
Lar. Lang. fr.); 1923 (
Lar. univ.);
2. a) 1
remoitié du
xvies.
petite oie «abattis tranchés d'oie, qu'on sert à manger» (
Rec. de poés. fr. des XVeet XVIes., éd. A. de Montaiglon et J. de Rothschild, t.10, p.168);
b)1620 «accessoires, menus détails» (A.
d'Aubigné, Hist. univ., XI, 18 ds
Hug.);
c) 1637 «ensemble des rubans, garnitures ornant un habit» (
Corneille, La Galerie du palais, IV, 13);
d) 1665 «petites faveurs d'une femme à celui qu'elle aime» (
La Fontaine, Contes ds
OEuvres, éd. H. Régnier, t.4, p.265);
3. a) 1835 «personne très sotte, niaise» (
Ac.);
b) 1894 (M.
Prévost, Demi-vierges, p.174 ds
Rob.: car, pour blanche, cette petite
oie est blanche); 1909
oie blanche (
Martin du G., Devenir, p.158). Réfection, d'apr.
oiseau*, de l'a. fr.
oe, oue «oie» (
xiies. ds T.-L.), issu du b. lat.
auca «oie» (
iv-
ves. ds
TLL), contraction de *
avica, dér. de
avis «oiseau». La forme avec
-i- apparaît à la fin du
xiies. dans le ms.
T de la
Chronique des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 28945.