OFFICIEL, -ELLE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. 1778 «qui émane d'une autorité reconnue; qui en a la garantie, la caution» (
Courrier de l'Europe, 24 févr., III, p.125 [texte trad. de l'angl.] ds
Proschwitz Beaumarchais, p.276); 1791 (
Domergue,
Journal de la Langue fr., t.7, p.276 ds
Gohin, p.275: Ce mot [...] paraît dater de quelques années avant la Révolution: [...] nouvelles
officielles, lettre
officielle); spéc. 1869
Journal officiel, créé le 2 janv.;
2. 1822 «qui est rendu public conformément aux usages» ici péj. (
Stendhal,
Amour, p.49: Quoi de plus sot [...] que la présentation
officielle et presque sentimentale du
futur [it. ds le texte] à la jeune fille!);
3. 1825 dans le domaine de l'art «qui est conforme à des règles strictes» souvent péj. (
Id.,
Racine et Shakspeare, t.1, p.96);
4. 1825 «qui fait autorité» (
Brillat-
Sav.,
Physiol. goût, p.360: La Fondue [...] J'en donnerai la recette
officielle);
5. id. «qui est organisé sous la responsabilité des autorités» (
Id.,
ibid., p.61: dîner
officiel);
6. 1829 «notoire, reconnu de tous» (
Cousin,
Hist. philos. XVIIIes., t.2, p.548: son point de départ
officiel [de l'école sensualiste] est Locke);
7. 1830 «qui est nommé par une autorité, qui en dépend» (
Stendhal,
Rouge et Noir, p.8);
8. 1839 «qui est de façade, de commande, sans correspondre à rien de réel» (
Barb. d'Aurev.,
Memor. 2, p.396: cette adoration
officielle [à l'égard d'une femme] que j'affecte). Empr. à l'angl.
official, att. au sens 1 dep. 1533, lui-même empr. au b. lat.
officialis (v.
NED et
official).