OFFENSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1433 fig.
offencer (
Jean Regnier, Fortunes et adversitez, éd. E. Droz, p.117, 3312); 1548 part. passé subst.
offensé «celui qui a subi un affront» (
Du Fail, Baliverneries, éd. J.Assézat, t.1, p.158);
2. 1546 «blesser, léser (physiquement)» (
Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, chap. 49, p.329, 75). Dér. de
offense*; dés.
-er, plutôt qu'empr. au lat.
offensare «heurter, choquer» et «hésiter en parlant», fréquentatif de
offendere «heurter» mais aussi «blesser», «porter atteinte à», d'où le m. fr.
offendre «contrevenir» 1362 (
Ordonnances des rois de France, t.3, p.583, art. 35), «offenser (fig.)» 2
emoitié
xives. (Lettre ds
Froissart, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, 2
erédaction, t.6, p.301) −
xvies. ds
Hug., et souvent employé avec
deffendre au sens d'«attaquer» dans un cont. judiciaire 1507-08 (
Eloy d'Amerval,
Deablerie, éd. Ch. Fr. Ward, p.130) et surtout au propre 1513 (Archives du Nord L.M. 29888).
Offenser a éliminé
offendre, dont il n'a cependant pas conservé tous les sens.