OFFENSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1225 «parole ou action qui blesse quelqu'un dans son honneur» (
Gautier de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. Fr. Koenig, I Mir 10, 704);
ca 1225
estre en offense de «être coupable de» (
Reclus de Molliens, Charité, éd. van Hamel, 67, 4); fin
xiiies.-début
xives.
faire offense à «nuire à, porter dommage à» (
Aimé de Montcassin, Hist. des Normands, éd. V. de Bartholomaeis, livre VIII, chap. 25, p.367, 1); 1482
offense «faute, délit» (ds
Rec. gén. des anc. lois fr., éd. Isambert, t.10, p.888); 1694 (
Ac.:
Offense faite au Prince en la personne de son ambassadeur); spéc. 1819 dr. (Loi du 17 mai sur la répression des crimes et délits commis par la voie de presse, chap. III ds
Collection complète des lois, éd. J. B. Duvergier, t.22, p.149: coupable d'
offenses envers la personne du roi); 1881 (Loi du 29 juillet, art. 26,
ibid., t.81, p.301: L'
offense au Président de la République);
2. 1295 «attaque» (
Ch., Arch. Nat., Mus., vitrine 50, 298 ds
Gdf.) −début
xviies. (
D'Aub., Hist., III, 163 ds
Littré), puis rare. Empr. au lat.
offensa «fait d'être choqué, offensé» et au propre «action de se heurter contre», part. passé subst. de
offendere, v.
offenser. Cf. l'a. et m. fr.
offension «offense»
ca 1175 (
Chron. Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 6859:
ofension) −
xvies. ds
Gdf. et
offens «
id.» 1369 (
Miracle de l'empereris de Romme ds
Mir. ND par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, XXVII, t.4, p.267, 752). 2 sous l'infl. du sens propre du lat.
offendere, v.
offenser.