ODEUR, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Début
xiies. «parfum»
udur (
Voyage de Saint-Brendan, 95 ds T.-L.);
2. 1121-35 «sensation que produisent sur l'odorat les émanations du corps»
odur (
Philippe de Thaon, Bestiaire, 1946,
ibid.);
3. a) fin
xiies. «impression qu'une personne fait sur l'âme d'autres personnes»
odour de (
Sermons St Bernart, éd. W. Foerster, p.167, 3);
b) 1585, 10 juin «réputation»
en mauvaise odeur (
Lett. miss. de Henri IV, t.II, p.71 ds
Gdf. Compl.); 1611
en bonne odeur (
Cotgr.); 2
emoitié
xviies.
en odeur de sainteté (
Pellisson, Lettres historiques, t.1, p.131 ds
Littré); 1672
mourir en odeur de sainteté (
Godeau ds
Rich. t.2, 1688); 1835
n'être pas en odeur de sainteté auprès de quelqu'un (
Ac.). Empr. du lat.
odor «senteur, exhalaison (bonne ou mauvaise)».