OCTAVE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1208 «période de huit jours pendant laquelle, dans l'Église catholique, on célèbre chacune des principales fêtes de l'année» (
G. de Villehardouin, La Conquête de Constantinople, 76, éd. E. Faral, t.1, p.76:
octaves de la feste Saint Remi);
2. mus.
a) 1534 «intervalle de 8 degrés de la gamme diatonique» (
Lefèvre d'Etaples, Bible, I Chr. 15, 21 d'apr.
FEW t.7, p.304a);
b) 1535 nom donné à l'un des jeux de l'orgue (doc. Arch. Saône-et-Loire, E 1425, n
o143 ds
B. archéol. du Comité des travaux hist. et sc., 1885, p.102).
II. 1694 «stance de huit vers» (
Corneille).
III. 1826 escr. (
Vigny, Cinq-Mars ds
OEuvres, éd. F. Baldensperger, t.2, p.117). I empr. au lat. médiév.
octava, fém. substantivé de
octavus «huitième», att. aux sens 1 et 2 a dep. le
ixes. (v.
Blaise Latin. Med. Aev. et
Nov. gloss.). II adaptation de l'ital.
ottava (rima) «
id.», att. dep. 1618 (
M. Buonarroti d'apr.
DEI). III empr. tardif au lat.
octavus (
cf. quarte, quinte).