OCCUPER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200
estre occupé (à) «travailler à, passer son temps à» (
Dialogues Grégoire, éd. W. Foerster, p.230); 1538
occupé «qui a beaucoup à faire» (
Est.);
b) ca 1330
s'occuper à qqc. «travailler à, passer son temps à» (
G. de Digulleville, Pèlerinage vie hum., 6599 ds T.-L.); 1365 (
doc. ds
Gdf. Compl.); 1677
s'occuper «employer son temps, travailler» (
Racine, Phèdre, III, 5);
c) ca 1360
occuper qqn de qqc. «employer, faire travailler» (
Hugues Capet, éd. De La Grange, 3324); 1404
occuper qqn à qqc. (Chr.
de Pisan, Charles V, éd. S.Solente, p.27);
d) av. 1662
occuper qqn «donner un sujet d'activité à quelqu'un, faire que quelqu'un ne soit pas dans l'oisiveté» (
Pascal, Pensées, IV, 1 ds
Littré); 1538 «distraire par toute sorte d'embarras, amuser» (
Est.);
2. a) 1314
occuper «remplir un certain espace» (
H.de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, t.2, p.188, 2107);
b) 1306 «action de se rendre maître militairement d'un lieu» (
G. Guiart, Royaux Lignages, éd. Wailly et Delisle, 9986); 1355 «prendre possession d'un bien, s'établir sur un domaine» (
Bersuire, Tite-Live, B.N. 20312 ter, f
o20 v
ods
Gdf. Compl.);
c) 1530 «habiter» (
Palsgr., p.645);
d) 1530 «remplir, exercer (un emploi)» (
Lefevre d'Etaples, Bible, IV,
Esdras, 11, f
o20 r
o);
e) 1530 «remplir un certain espace de temps, prendre le temps de quelqu'un» (
Id., ibid., 13, f
o201 v
o.). Empr. au lat.
occupare «s'emparer de» (
FEW t.7, pp.300b-302a).