OBSERVATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1200 «loi que l'on observe» (
Doc. ds
Tailliar, Rec. d'actes du XIIeet XIIIes., p.13: Se aucuns des homes ces lois escriptes en aucune partie emfraindre presumoit tout li autre contre lui seront a plainne
observation de toutes les coses dessus dittes);
b)1507 «action de suivre ce que prescrit une loi, une règle» (
Doc. ds
Bouthors, Coutumes locales du bailliage d'Amiens, t.2, p.412).
B. 1. 1377 «action de considérer avec une attention suivie la nature afin de mieux la connaître» (
Oresme, Livre du ciel et du monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, p.284, 189: les apparences des mouvemens du ciel lesquelles ont esté apparceues et cogneues ou temps passé par
observacions);
2. 1549 [éd.] «remarque, écrit exprimant le résultat d'une considération attentive» (
Du Bellay, Deffence de la langue françoyse, f
oe7 r
o);
3. a) 1677 «parole, déclaration par laquelle on fait remarquer quelque chose à quelqu'un» (
Nuovo dizzionario italiano-francese e francese-italiano, Impr. Duillier, Genève d'apr.
FEW t.7, p.285a);
b) 1821 «remarque par laquelle on reproche à quelqu'un son attitude, ses actes» (
Hugo, Lettres fiancée, p.60);
4. 1733 [éd.] «procédé scientifique d'investigation» (
Fontenelle, Eloge de M. Hartsoeker ds
Suite des
éloges des académiciens de l'Académie royale des sciences mortes depuis 1722, p.91);
5. 1814 méd. (
Nysten). Empr. au lat.
observatio «remarque; attention; remarques» et en lat. ecclés. «culte, religion», de
observatum, v.
observateur.