OBSCURCIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoitié
xiies.
oscurir «s'obscurcir» (
Psautier Cambridge, 6, 7 ds T.-L.);
ca 1165
oscurcir «devenir obscur» (
Benoît de Sainte-
Maure, Troie, 27575,
ibid.);
2. ca 1350 «s'obscurcir (d'une force morale)» (
Giles Li Muisis, Poésies, II, 117,
ibid.);
3. début
xives. «rendre obscur» (
Ovide moralisé, éd. C. de Boer, II, 1060);
4. fin
xives. «troubler (la vue, les yeux)» (
Eustache Deschamps, Balade ds
OEuvres, éd. Q. de St Hilaire, t.6, 62); 1672 «s'affaiblir (de la vue)» (
Sacy, Bible, Rois, I, 3 ds
Littré);
5. 1461 «affaiblir la gloire, l'éclat, déprécier» (
Georges Chastellain, Chronique, éd. K. de Lettenhove, IV, 79);
6. 1530 «devenir obscur (du temps)» (
Palsgr., 774);
7. 1538 «rendre peu intelligible» (
Est.); 1585 «rendre aveugle intellectuellement» (N.
du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, 150);
8. 1600 «rendre foncé (un objet)» (O.
de Serres, III, 8 ds
Gdf. Compl.). Dér. de
obscur*; dés.
-ir, sur le modèle des verbes
noircir*,
éclaircir*, la forme
oscurir est dér. de
oscur (v.
obscur).