OBLIGATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. a) 1235 ? [ms. de 1697 d'apr. H.
Stein, Bbg. gén. des cartul. fr. n
o4135] dr. «action d'engager (un bien)» (J.
Doinel, Cartul. de Notre-Dame de Voisins, p.153 ds
Delb. Notes mss: sus l'
obligation de nos biens meubles et non meubles);
b) 1283 «lien de droit» (
Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 1147: cil qui s'oblija nie l'
obligacion);
c) fin
xives. «dette contractée par un lien juridique» (
Froissart, Chron., éd. S. Luce et G. Raynaud, l. 1, §99, t.2, p.2);
d) fin
xives. «acte authentique portant une obligation» (
Jean Cuvelier, Chron. de Bertrand du Guesclin, éd. E. Charrière, 19676 ds
Littré);
e) 1789 dr. comm. «titre négociable» (
Le Moniteur, t.2, p.430: des
obligations à ordre, avec intérêts à 5 pour 100);
2. 1370-72 «lien moral» (
Oresme, Éthiques, éd. A. D. Menut, p.461: l'
obligacion que il a vers son filz est aussi comme moral et de amistié);
3. ca 1485 «nécessité, contrainte» (
Mistere Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 48739).
II. 1370-72 «dette de reconnaissance» (
Oresme, op. cit., p.473, note 2). Empr. au lat.
obligatio, -onis (dér. de
obligare, v.
obliger), «lien juridique engageant une personne vis à vis d'une autre», lat. médiév. «mise en gage (d'un bien, à titre de garantie); acte portant obligation; engagement oral; lien moral, contrainte spirituelle» (
Nov. gloss.).