OBÉIR, verbe trans. indir.
Étymol. et Hist. 1. Début
xiies. «se soumettre à la volonté de quelqu'un» (
St Brendan, 151 ds T.-L.: Cumandet eals lui
obeir); mil.
xiies. (
Psautier d'Oxford, 17, 48, éd. Fr. Michel, p.21: Li poples que je ne cunui servit à mei, en oie de oreile
obéit à mei);
ca 1165 (
Benoît de Sainte-
Maure,
Troie, 3722 ds T.-L.: Comant e dïe son plaisir, Quar il sont prest de l'
obëir);
2. 1377 [ms.
xves.] «en parlant des choses, être soumis à une action» (
Lanfranc, f
o28 ds
Littré);
3. 1550 «se soumettre aux impulsions de quelque chose» (
Ronsard,
Hymne de France, 99, éd. P. Laumonier, I, p.29);
4. 1671 «exécuter un mouvement commandé par l'homme» (
La Fontaine,
Fables, IX, 156, éd. H. Régnier, t.2, p.471). Empr. au lat.
oboedire «prêter l'oreille à quelqu'un» d'où «être soumis».