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• NÉOLOGIE, subst. fém.

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
A./B. « processus de formation d'unités lexicales » (linguistique). Attesté depuis 1730 (Bosc Du Bouchet, Conseil, page 108 : Comme on a dit ironiquement Néologie & Néologique, pour désigner les mots nouveaux ; de même j'appelle Néofolie, la nouvelle espece de Rats dont Momus, & son Conseil, ne sont pas encore bien convaincus). - 
Origine :
Formation française : confixé formé du confixe néo‑* (II. A. 2. ; Cottez⁴ s.v. néo‑¹) et du confixe ‑logie* (Cottez⁴ s.v. ‑logie¹). Au regard du contexte de l'époque, cette formation a été créée selon les règles de formation des mots grecs, sans être un emprunt. Les confixes sont le résultat de réanalyses postérieures. Le terme apparaît dans un contexte péjoratif pour la néologie. Dans les premiers contextes où il apparaît, il a donc une valeur dépréciative (cf. Desfontaines, Dictionnaire¹ ; Trévoux⁶). Puis, il semble que ce terme évolue vers une valeur plus méliorative au 19^e siècle, sans doute sous l'effet d'une évolution des mentalités concernant l'enrichissement de la langue. Néologie est donc employé pour rendre l'idée de création de mots et de leur introduction dans la langue. Néologisme, en revanche, est employé pour en désigner la mauvaise habitude et l'abus. En 1801, un auteur explique clairement cette distinction à faire entre les deux termes (cf. Mercier, Néologie, page 28 : « La néologie est l'art de former des mots nouveaux pour des idées ou nouvelles ou mal rendues. Le néologisme est la manie d'employer des mots nouveaux sans besoin ou sans goût. La néologie a ses règles ; le néologisme n'a pour guide qu'un vain caprice »). Cf. von Wartburg in FEW 7, 93a, neos.

Rédaction TLF 1986 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2008 : Aurélie Merlo.. - Relecture mise à jour 2008 : Gilles Petrequin ; Nadine Steinfeld ; Éva Buchi ; Yan Greub ; Esther Baiwir ; Franz Rainer ; André Thibault.