NUQUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1314
nuche «moelle épinière» (
Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 60); 1377 [ms. du
xvies.]
nuque (
Lanfranc,
Chirurgie, ms. BN 1323, f
o33 ds
Littré);
2. 1546
nuque «partie postérieure du cou» (Ch.
Estienne,
La dissection des parties du corps humain, p.163: la
nuque ou chesnon du col). Empr. au lat. médiév.
nucha «moelle épinière» (
xies.,
Constantinus Africanus ds
du Cange), lui-même empr. à l'ar.
nuhā' «
id.». Le sens mod. est dû à l'infl. sém. de l'ar.
nuqra «nuque» (rendu par
nocra, nucra dans les textes méd. en lat. médiév.,
cf. nucrati «nuque» à la fin du
xiiies.,
Matthaeus Silvaticus ds
Du Cange:
nucrati locus, ubi collum craneo jungitur), et à la substitution de
medulla à
nucha, en lat. sc. du
xvies., pour désigner la moelle épinière (
Devic;
Bl.-
W.2-5;
FEW t.19, pp.140-141;
Nasser, pp.268-269;
Pellegr. Arab., pp.83-84;
Cor.-
Pasc.,
s.v. nuca).