NUIRE, verbe trans. indir.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1119
nuisir «faire du tort, causer du dommage (à)» (Ph.
de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 289);
ca 1160
nuire (
Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 2538);
2. a) ca 1228 emploi abs. «être néfaste, dommageable» (
Gerbert de Montreuil, Violette, 5569 ds T.-L.);
b) 1587
il ne nuira de rien de + inf. «il ne sera pas mauvais, il sera utile ou bon de» (
La Noue, Discours politiques et militaires, 61 ds
Littré);
3. a) 1690 pronom. réciproque (
Fléchier, Duc de Montansier,
ibid.);
b) 1769 pronom. réfl. (
S. Delisle de Sales, Philosophie de la nature, t. 1, p.269). D'un lat. pop. *
nocĕre, altération du lat. class.
nocēre «causer du tort, faire du mal», intrans., qui a donné l'a. fr.
nuisir, employé parfois transitivement en lat. tardif comme
nuire en a. fr. (
cf. T.-L.).