NUAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) α) 1564 météor. (
Thierry);
β) 1847 fig.
dans les nuages «distrait» (
Michelet, Hist. de la Révolution fr., livre V, chap. 1, éd. G. Walter, t1, p.611);
b) α) 1717 [éd.]
nuage de poussière (
Fénelon, Télémaque, t.2, p.427);
β) 1840
nuage de lait (
Musset, Caprice, 6, p.61);
2. a) 1576 fig. «ce qui obscurcit la vue, offusque l'intelligence» (
Desportes, Discours ds
Élégies I, éd. V. E. Graham, p.152, 81);
b) 1619 «obscurcissement de la vue causée par la fatigue, l'émotion...» (
Régnier, Dialogue de Cloris et de Phylis ds
OEuvres, éd. J. Plattard, p.203);
3. a) 1604 [éd.] «ce qui trouble la sérénité, constitue une menace» (
Montchrestien, Les Lacenes ds
Tragédies, 201: Tout
nuage d'ennui de vos ames s'escarte; Arrestez desormais la course de vos pleurs);
b) 1669 «ce qui trouble l'harmonie régnant entre des personnes» (
Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Marie de France, 16 nov. ds
Oraisons funèbres, éd. J. Truchet, p.116). Dér. de
nue* auquel il s'est substitué; suff.
-age*.