NONOBSTANT, prép. et adv.
Étymol. et Hist. 1. 1336 prép. (Cart. de Louviers, II, 58, Bonnin ds
Delb. Notes mss); 1365 (
Oresme, Traictie des monnoies, éd. L.Wolowski, p.LIX); fin
xives. loc.
nonobstant ce (
Froissart, Chron., éd. S. Luce, t.3, p.146, §262, 31);
xves.
ce nonobstant (
Id., ibid., éd. J. A. C. Buchon, livre II, chap.200, t.2, p.254b);
2. 1344 loc. conj.
non obstant ce que (ds
Actes normands de la Chambre des Comptes, éd. L. Delisle, p.318); 1374
non obstant que (
Oresme, Yconomique, éd. A. D. Menut, f
o346a, p.842a);
3. ca 1480 adv.
non obstant (
Myst. du V. Testament, éd.J.de Rothschild, 12686). Comp. de l'adv.
non* et de l'a. fr.
obstant, att. dans la loc. conj.
ostant ce que dès 1377 (Arch. MM 30, f
o98 v
ods
Gdf.,
s.v. obster) et comme prép.
obstant 1398 (Charte ds
Morlet, p.376) −
xviies. (v.
Gdf.) dans une phrase négative, ou avec un verbe à valeur négative, surtout dans la lang. jur. L'a. fr. est empr. au lat.
obstans, part. prés. de
obstare «faire obstacle», de
ob «devant» et
stare «être debout, se tenir devant».