NOMADE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. Subst.
1. a) 1540 «peuple qui n'a pas d'habitation fixe» (Ch.
Richer, Des Coustumes et manieres de vivre des Turcs [...], p.7 ds
Mél. Dauzat, p.28); en partic. 1847 désigne les Bohémiens (
Mérimée, Carmen, p.74);
b) 1832 «personne qui ne demeure pas longtemps au même endroit» (
Sand, Valentine, p.206: ... préserver sa vie de
nomade des embarras domestiques);
2. 1799 entomol. subst. plur. (
Boudon de St Amans, Philos. entomol. (...) pour servir d'introd. à la connaissance des insectes, p.138). Adj.
1. a) 1730 «qui n'a pas d'habitation fixe»
les Scythes nomades (
Rollin, Hist. anc., OEuvr., t.II, p.620 ds
Pougens ds
Littré);
b) 1829 fig.
coeur nomade (
Balzac, loc. cit.);
2.1799 «qui est propre aux personnes qui n'ont pas d'habitation fixe»
habitudes nomades (
Senancour, Rêveries, p.232);
3. 1874 «(d'un animal) qui change de lieu selon les saisons» (
Lar. 19e). Empr. au lat. d'époque impériale
nomas, -adis «membre de tribu de pasteurs itinérants», surtout au plur. pour désigner des peuplades errantes d'Afrique du Nord, empr. au gr. ν
ο
μ
α
́
ς, -α
́
δ
ο
ς «qui change de pâturage, qui erre à la façon des troupeaux ou des conducteurs de troupeaux d'un pâturage à l'autre» dér. de ν
ε
́
μ
ε
ι
ν «faire paître»; le sens 2 subst. est empr. au lat. sc.
nomada, de même étymon, att. en 1770 (
Scopoli, Annus 4, 44 ds
Neave t.3 1940).